toxicologie de la mélatonine
malgré le fait que la mélatonine a été libérée pour un usage public aux États-Unis par la Food and Drug Administration et est disponible en vente libre dans tout le pays, il y a actuellement un manque total d’informations sur la toxicologie de la mélatonine. En Europe, la mélatonine a un statut complètement différent en ce sens qu’elle est considérée comme une « neurohormone » et ne peut pas être vendue en vente libre., Même si l’administration de mélatonine chez les humains, ainsi que chez les animaux (même à des doses supraphysiologiques), n’a pas démontré d’effets toxicologiques (c.-à-d. aucun décès), un dossier toxicologique du médicament devrait tout de même être préparé et approuvé par les autorités de réglementation. Plusieurs fonctionnalités qui sont spécifiques à cette neurohormone doivent être prises en considération. Quelle que soit l’espèce concernée, la mélatonine est sécrétée pendant la nuit; c’est « l’hormone des ténèbres. »Il présente un rythme circadien et un rythme circannuel (chez les espèces photopériodiques)., La durée de ces sécrétions pourrait avoir un impact sur le système reproducteur, par exemple, montrant l’importance de la pharmacodynamique de la mélatonine. Un calendrier inapproprié d’administration de mélatonine pourrait induire des concentrations supraphysiologiques de la neurohormone et une désensibilisation des récepteurs de la mélatonine. Une longue durée d’exposition à la mélatonine pourrait également imiter une condition d ‘ « obscurité artificielle » lorsqu’un rythme circadien avec un niveau basal zéro pendant la journée doit être conservé pour une fonction physiologique., En outre, l’administration de fortes doses de mélatonine pourrait induire des concentrations élevées de mélatonine et de différents métabolites qui pourraient avoir des effets délétères en soi. De nombreux livres, magazines et articles ont fait l’éloge de la mélatonine comme un « remède miraculeux » pour des maux allant de l’insomnie au vieillissement, sans aucune preuve clinique d’efficacité (à l’exception de son effet chronobiotique et resynchronisant). Très peu d’attention a été accordée aux effets secondaires possibles de la mélatonine. Des cauchemars, une hypotension, des troubles du sommeil, des douleurs abdominales, etc. ont été rapportés., En effet, l’analyse du profil pharmacologique connu de la mélatonine et/ou de ses métabolites, basée sur des études précliniques scientifiques, constitue une base de prédiction des effets indésirables ou des effets secondaires du médicament. Ceux-ci comprennent (1) le système nerveux central, (2) le système cardiovasculaire et l’agrégation plaquettaire, (3) le métabolisme du glucose, (4) l’immunologie et (5) le cancer. La connaissance du mécanisme d’action fondamental de la mélatonine, y compris la biologie moléculaire, doit également être prise en compte pour l’évaluation des effets secondaires possibles., Deux types de récepteurs de la mélatonine ont été clonés (liés à L’AMP cyclique), et la possibilité d’une action intracellulaire de la mélatonine ne peut être exclue. Les récepteurs de la mélatonine sont présents en périphérie et aussi au niveau du système nerveux central, en particulier sur le noyau suprachiasmatique qui « entraîne » un rythme circadien vers de nombreuses autres zones sur lesquelles il se projette. Parmi ceux-ci, l’hypothalamus (qui a des récepteurs de la mélatonine) joue un rôle fondamental dans l’homéostasie hormonale et le contrôle de la modulation de l’organisme., Des études précliniques et pharmacologiques spéciales qui prennent en compte tous ces paramètres doivent être conçues pour l’évaluation de la sécurité et l’évaluation des risques de cette neurohormone spécifique.